VŒUX DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

VŒUX DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Chers collègues,

Les années défilent, en voilà encore une qui s’achève dans quelques jours et la septième fois que je vous adresse des vœux de fin d’année.

2020 avait été quelque peu une année hors norme, du fait des conséquences multiples de la pandémie sur l’économie mondiale et donc également sur notre secteur d’activité. Mais somme toute, la SCC avait finalement subi des effets limités du fait notamment d’une assez bonne réactivité dans notre gestion ; de bons niveaux de résistance et de résilience grâce à notre productivité et avec une bonne commercialisation.

Maintenant, c’est 2021 qui s’achève, une année de normalisation, de consolidation et relativement favorable pour notre secteur d’activité, supportée dans les prix et la demande, dans un contexte de reprise économique après la récession COVID de 2020.

La SCC connaît maintenant ses points forts dont notamment : une bonne connaissance des producteurs de la région ; un outil industriel assez performant et constamment maintenu à niveau ; un bon management qualité, environnement et des relations extérieures, des travailleurs stables et capables dans leurs domaines d’activités ; une bonne commercialisation qui valorise correctement notre caoutchouc.

Mais il ne faudrait en aucun cas nous asseoir sur nos lauriers, ce serait une attitude risquée. En effet, la performance intrinsèque peut être à un bon niveau, mais de nombreux facteurs externes sont susceptibles de perturber la bonne évolution de l’activité.

• Le verger hévéicole ivoirien est apte à produire plus de 1 million de tonnes, mais dans quelles conditions les hévéas sont exploités ? Est-ce que les replantations nécessaires vont se faire au même rythme que les créations effrénées des années 2000 ? Quand est-ce que l’infléchissement de la production nationale et ensuite la baisse générale vont se produire ?

• Le déficit de capacité d’usinage se résorbe avec la construction de très nombreuses usines. Est-ce que dès 2023 la demande des usiniers ne va pas dépasser l’offre des producteurs ?

• Le dynamisme productif de la Côte d’Ivoire est à saluer, mais ça signifie qu’il y a des tonnages très importants de productions diverses à exporter par les deux ports du pays. Est-ce que leurs infrastructures sont suffisantes pour tout absorber ? En 2021, le port d’Abidjan a fonctionné en état de saturation continue et de nombreux problèmes surviennent dans nos exports.

• Les approvisionnements extérieurs sont plus difficiles, plus coûteux et plus longs qu’avant. Des risques existent de rupture de stocks pour des intrants et fournitures indispensables à l’activité. Les coûts des facteurs de production sont en hausse inexorable ; le gaz, par exemple, a augmenté de 69 % entre décembre 2020 et décembre 2021 alors que nous en consommons 1 300 T par an. Les équipements et matériels commandés arrivent avec des délais extrêmes (engins roulants, équipements de maintenance, pièces de rechanges) alors que leur nécessité est avérée pour notre fonctionnement.

• De nombreux évènements externes ont de l’influence sur nos activités, en modulant soit les cours de caoutchouc et donc nos prix de vente, soit la demande et donc nos débouchés commerciaux. La pandémie évolutive, les contextes géopolitiques, la production vs la demande mondiale, les nouvelles technologies dans le pneumatique, toutes ces notions ont de l’influence sur la SCC.

Face au 1 000 000 de tonnes et sans doute jusqu’à 1 200 000 tonnes de production nationale, les clients ont le choix parmi les nombreux usiniers de la Côte d’Ivoire. Mais les bons clients, les clients exigeants, mais aussi les clients qui rémunèrent correctement leurs fournisseurs n’ont sans doute besoin que de 30 % de cette quantité.

Alors notre challenge principal, vous l’aurez compris, est de nous situer dans les 30 % les meilleurs, et même de préférence dans les 10 % les meilleurs. Dans ce contexte, on maintient nos certifications et on en ajoute des pertinentes (préparation ISO 45001). L’outil industriel est maintenu au meilleur niveau, les équipements sont remplacés ou ajoutés (projet second prélavage) ; la maintenance doit être équipée (projet d’extension des ateliers), même si nos outils commandés tardent à arriver ; le personnel est complété par des recrutements ou promus selon les justifications, etc.

C’est pour ça que tout au long de l’année, je vous exhorte à avoir un état d’esprit de travail bien fait, d’excellence comme on le dit souvent en Côte d'Ivoire, et ce, dans chaque détail de vos attributions à la SCC. La production est l’élément central, mais chaque pan d’activité est essentiel. Nous avons vu les conséquences graves d’une perte de données comptables informatiques, donc nos systèmes hardware, serveurs, réseaux, télécom… doivent être modernes et en parfait état.

Le management général raisonne constamment sur les actions à mener pour toujours mieux faire ou en tout cas pour stabiliser le niveau qualitatif haut de nos activités.

Le challenge 2022 est simple, c’est 40 000 T de top qualité avec des coûts maîtrisés, une gestion par la performance dans tous les services, un site dans un état impeccable toute l’année.

Mais, comme je répète chaque année, avant de penser aux challenges de 2022, nous allons nous autoriser quelques heures de réjouissances à l’occasion de la Noël et du Nouvel An, mais avec du travail entre les deux ne l’oublions pas.

Ensuite nous nous retrouverons le 3 janvier (le 2 pour certains), pour partager une nouvelle année, que nous souhaitons prospère pour nous-mêmes et notre entreprise.

Et en 2022, première compétition de Maracana sur notre terrain, avec le prix du DG…

Joyeux Noël et Bonne Année à toutes et à tous, ainsi qu’à vos proches.

Olivier MARTIN,

Directeur Général SCC